: 2h08 Nagai est un chef d'entreprise comblé, il incarne l'image de la réussite ; société en bourse, marié, père d'une petite fille... Pourtant, les apparences sont parfois trompeuses, car pour Nagai, les choses, les êtres, commencent à disparaître.
D'abord, le tourbillon de la modernité, contrainte des actionnaires, accélération du temps, qu'il s'efforce d'oublier dans l'alcool, et puis enfin, et surtout, Akira sa femme, et sa fille qu'il ne voit plus qu'à travers un caméscope, qui certes ravive la mémoire, mais pas les souvenirs.
Akira, elle, perd ses repères, la confiance en son mari, l'image de la famille qui éclate, celle d'hier fantomatique, celle d'aujourd'hui illusoire, celle de demain ... ?
Alors peut-être l'enfance et ses souvenirs l'aideront-t-elle à s'y retrouver ? C'est là qu'elle choisit d'aller avec sa petite fille pour inventer une famille sans père. La maison des poules, qu'il faudra aussi apprivoiser, et le désir d'alcool, de fuite, qu'il faudra maîtriser.
Keechie, l'étranger, offre ses charmes dans de galantes après-midi. Qui trop aime, mal étreint. Il tue le temps, se révolte de tous ses désirs non comblés. Faute de mieux, il s'accroche à l'argent, seule valeur de confiance à ses yeux. Même de sa maison de carton, il contemplera l'éphémère feu de Bengale.
Ces trois-là vont se rencontrer ...
Après avoir observé de l'extérieur et en noir et blanc l'effondrement de la famille moderne dans EUREKA, le cinéaste japonais SHINJI AOYAMA observe sa faillite de l'intérieur et en couleurs dans DESERT MOON - présenté au FESTIVAL DE CANNES 2001 - (oc)
: HIROSHI MIKAMI, MAHO TAYOTA, SHUJI KASHIWABARA, YUKIKO IKARI, ISAO NATSUYAGI, KUMIKO AKIYOSHI, KENICHI HAGIWARA |