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De son vivant, Pasolini considérait que L'Afrique restait le seul continent qui avait su garder son authenticité. Mais également le seul qui avait conservé un potentiel révolutionnaire, contrairement à l'Europe, qui l'avait perdu depuis de nombreuses décennies selon l'auteur de Mamma Roma. Il était également persuadé que les continents européens et africains étaient inextricablement liés — une idée qui avait germé en lui dès le tournage d'Accatone, la banlieue de Rome étant déjà à l'époque un morceau d'Afrique. Une prophétie qui, à travers des documents inédits (dont sa rencontre avec Jean-Paul Sartre), reste aujourd'hui d'une incroyable actualité, alors que l'ensemble des pays européens se pose la question des immigrants et de leur intégration dans les pays qui les accueillent.
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