: 1h22 Le 13 février 2016, un article d'un journal montréalais coule un extrait d'une biographie à paraître consacrée à Claude Jutra, dans lequel on apprend que le cinéaste aurait commis des actes pédophiles. La nouvelle, abondamment relayée par les médias, crée une onde de choc dans le milieu du cinéma québécois. La ministre de la culture appelle d'abord à la prudence, mais finit par adopter une position plus radicale après que le témoignage d'une victime présumée eût été dévoilé par le quotidien La Presse. Dans la foulée, la Soirée des Jutra (cérémonie annuelle récompensant les artisans du cinéma québécois) change d'appellation, la Cinémathèque québécoise renomme sa salle principale, tandis que les rues et espaces publics portant le nom du réalisateur de "Mon oncle Antoine" sont rebaptisés. Le 24 février 2016, l'oeuvre de Charles Daudelin érigée dans un parc à la mémoire de Claude Jutra est déboulonnée puis remisée.
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